Depuis plusieurs années, les taxes environnementales nationales ont augmenté considérablement :
• crée en 2014, la contribution climat énergie, ou taxe carbone, rapportera 10 milliards d’euros en 2019, et continuera d’augmenter les années suivantes.
• une trajectoire d’augmentation de la taxe sur l’élimination des déchets, payée par les collectivités pour les déchets ménagers et assimilés et reportée sur le contribuable local,est également prévue, et fera passer les recettes de la taxe de 460 millions à un niveau compris entre 800 millions et 1,4 milliard d’ici 2025.
• l’État prélève 300 millions d’euros sur le budget des agences de l’eau, issus de la redevance eau payée par le contribuable, pour financer d’autres politiques. Il prévoit également de prélever toutes les recettes des agences de l’eau au-delà de 2,1 milliards pour alimenter le budget général.
Dans le même temps, les moyens mis par l’État pour la transition écologique n’ont pratiquement pas augmenté (crédits d’impôt, aides de l’ADEME, financement des plans climat des collectivités,…). Les moyens pour la gestion des déchets et de l’eau sont quant à eux en diminution !
Cette situation rend la fiscalité écologique de plus en plus difficile à expliquer aux Français, qui voient les prélèvements augmenter alors que la France prend du retard sur l’ensemble de ses objectifs environnementaux.
Pour éviter un rejet massif de cette fiscalité par les Français, il est donc urgent de mettre en place un pacte national sur la fiscalité écologique fondé sur :
l’affectation majoritaire des recettes de la fiscalité carbone à la transition énergétique
(rénovation des logements pour diminuer les factures des Français, en particulier des plus
modestes, utilisation d’énergies renouvelables compétitives, accès à des modes de
transports plus économes et plus écologiques) au plus près des Français et des territoires.
AMORCE salue d’ailleurs l’engagement du gouvernement de créer rapidement un groupe
de travail sur la contribution climat énergie territoriale et un groupe de travail sur
l’évolution du Fonds chaleur.
Un transfert de la fiscalité des déchets sur le bon acteur pour la réduction des déchets non
recyclables, à savoir les metteurs sur le marché de produits non recyclables plutôt que sur
les collectivités en charge de la collecte et du traitement des déchets, et l’affectation de la
fiscalité déchets aux politiques de prévention, de recyclage et de valorisation des déchets.
Face à la multiplication des amendements, le ministre de l’Action et des comptes publics
s’est engagé à y travailler si possible d’ici le vote définitif de la loi de finances.
Le retour au principe « l’eau paie l’eau », pour que la totalité des redevances eau prélevées
aux Français permettent de financer la rénovation du réseau d’eau potable, le traitement
des nouveaux polluant, la lutte contre la pollution des rivières et la protection contre les
inondations.
Les collectivités françaises appellent solennellement le gouvernement à engager dès la
fin de l’année une vaste concertation des acteurs en faveur de ce « pacte national pour
une fiscalité écologique juste et incitative » pour éviter un rejet violent et définitif par
les Français d’une fiscalité absolument essentielle à la transition écologique de la France,
créatrice de centaines de milliers d’emplois et d’économies sur les factures des français.
Mobilisez-vous pour une fiscalité écologique juste et incitative en signant et en relayant la pétition lancée par AMORCE, la CLCV et l’UFC Que Choisir ici !