Les deux syndicats développent depuis plusieurs années la collecte sélective des papiers et emballages (verre, cartons, acier, aluminium, bouteilles et flacons plastiques), le compostage des déchets végétaux, le compostage domestique des biodéchets et le tri des déchets encombrants à travers un réseau de déchetteries.
Malgré une hausse des tonnages collectés sélectivement, il reste à l’échelle des deux syndicats environ 35 000 tonnes de déchets ultimes ménagers et encombrants à traiter (21 000 tonnes pour le SIDOMSA et 14 000 tonnes pour le SICTOBA). C’est pourquoi ils ont décidé de créer ensemble une nouvelle unité de valorisation innovante basée sur la production de matières premières secondaires et de combustibles de substitution (CSR) ou produits similaires à haut pouvoir calorifique.
Cette filière, en plein développement en France favorise la création d’une installation de tri automatique des fractions encore recyclables ou combustibles des déchets, puis de valorisation des éléments produits auprès de différentes filières : industries utilisatrices de matières premières secondaires et industries consommatrices d’énergie (cimenteries, production de vapeur industrielle, réseaux de chaleur…).
Ce procédé innovant représente néanmoins une certaine complexité industrielle et un risque commercial, puisqu’il faut que la fabrication du combustible réponde à un haut niveau d’exigence par les filières de reprise. Aussi le SICTOBA et le SIDOMSA envisagent d’implanter cette installation à Lavilledieu, à travers une délégation de service public qui portera à la fois sur la construction de l’outil puis son exploitation, pour une durée globale de 20 ans. L’équipement acceptera non seulement les ordures résiduelles et les encombrants ménagers issus des déchetteries, mais pourra aussi recevoir d’autres déchets assimilables aux déchets ménagers.
Ce nouvel outil de traitement et de valorisation de nos déchets s’inscrira pleinement dans le cadre du Plan de Transition Energétique Pour la Croissance Verte qui fixe un objectif de réduction des tonnages de déchets non dangereux stockés en décharge de 50% à l’horizon 2025.